Par ailleurs, Apple a aussi dévoilé de nouvelles applications disponibles sur son App Store. Il est désormais possible de créer des jeux sur abonnement ou destinés à plusieurs joueurs en réseau (par Bluetooth). Une autre nouveauté importante est la possibilité pour les développeurs de proposer des mises à jour et des contenus additionnels pour des applications déjà existantes.
En revanche, certaines voix commencent à s’élever contre des imperfections qui n’ont toujours pas été prises en charge par Apple. Par exemple, certains possesseurs de l’iPhone regrettent la non compatibilité avec Adobe Flash pour la fonction vidéo. D’autres utilisateurs protestent aussi contre les ajouts désormais téléchargeables qui vont déséquilibrer les joueurs dans leurs confrontations par exemple ou augmenter substantiellement le prix réel de l’application proposée.
Si elles paraissent faibles, ces améliorations sont pourtant importantes et décisives puisqu’elles vont permettre à Apple de proposer des terminaux de plus en plus complets. Apple compte être le plus performant sur chaque caractéristique d’un smartphone pour confirmer son leadership et distancer encore plus ses concurrents qui sont en train de se lancer à ses trousses… Google en tête. Le G2 (pour Google Phone n 2), le HTC Magic équipé d’Androïd, est lancé dans plusieurs pays chez Vodafone en avril.
Concernant la France, le marché a quelque peu changé puisque depuis quelques semaines la condamnation d’Orange à ne plus distribuer l’iPhone en exclusivité a été confirmée en appel. En avril, SFR et Bouygues Telecom ont commercialisé l’iPhone 3G avec des forfaits adaptés. Les trois opérateurs vont aussi pouvoir proposer la troisième génération d’iPhone d’ici quelques mois. Dorénavant, la période d’exclusivité de distribution ne pourra excéder 3 mois. La France n’est donc plus une exception concernant son exclusivité de distribution. En 15 mois d’exclusivité, Orange a vendu 810000 iPhones en France (dont 150.000 de la première version). L’opérateur a recruté près d’un million de nouveaux clients en 2008. 50% des ventes d’iPhone 3G correspondent à de nouveaux clients. L’iPhone représente pour l’opérateur un créneau lucratif, les détenteurs du téléphone d’Apple dépensant 86 euros hors taxes en moyenne par mois, alors que l’ARPU moyen avoisine les 45€ HT.
1 an après : l’App Store, la vraie révolution
Il y a un an, dans une précédente publication, Sia Conseil présentait l’App Store :
« L’App Store permet aux clients d’acheter des logiciels créés par la communauté à l’aide d’un kit de développement. Disponible depuis le 6 mars 2008, il requiert un ticket d’entrée de 99$ pour avoir accès à la boite à outils et à l’App Store. Le modèle économique de l’App Store est basé sur le partage des revenus, 30% des revenus liés aux ventes reviennent à Apple. Le succès du kit est immédiat, la communauté de développeurs a effectué 100 000 téléchargements le 1er week-end. Des éditeurs connus comme MySpace, Facebook, AOL, eBay, SEGA, Electronic Arts, Namco, Ubisoft et Tomtom se sont montrés intéressés. L’iPhone devient une plateforme incontournable pour les principaux acteurs des marchés de la musique, des portails, du communautaire, du jeu vidéo et du GPS.
[…] A l’ouverture de l’App Store, la majorité des logiciels était entre €0,99 et 3€, 25% étant gratuits. La maîtrise du kit du développement par les éditeurs permettra prochainement de proposer des produits exploitant l’ensemble des possibilités de l’iPhone et plus aboutis à 14,99$, 19,99$ ou 29,99$. La réussite d’Apple vient donc de la monétisation du communautaire au-delà de la publicité.
Apple est donc en train de créer une offre de contenus infinie, en fédérant une communauté de développeurs et en mettant en place un modèle économique adapté et incitatif pour les éditeurs. »